Addis-Abeba – Le Maroc, champion de l’Union africaine en matière de migration, a entrepris plusieurs actions pour atténuer l’impact négatif de la migration des femmes, en particulier dans les zones rurales, a affirmé jeudi à Addis-Abeba, l’ambassadeur du Maroc en Ethiopie et à Djibouti, Nezha Alaoui M’Hammdi.

Le Maroc a continué à promouvoir l’égalité des sexes ainsi que la technologie et les innovations à même de réduire les effets négatifs du mouvement des femmes, a souligné Mme Alaoui M’Hammdi lors d’un Iftar-débat organisé conjointement par les ambassades du Maroc et du Rwanda dans la capitale éthiopienne et dédié à la migration en tant que question d’égalité des sexes par rapport aux innovations et aux technologies d’atténuation et de développement durable.

Le Maroc et le Rwanda partagent une compréhension complète des problèmes de la migration, ainsi qu’un savoir-faire en matière d’innovations et de technologies numériques, permettant d’atténuer les effets des problèmes auxquels sont confrontées les femmes migrantes, a-t-elle soutenu, relevant que grâce à ses programmes et initiatives, le Maroc a entrepris des efforts louables dans la lutte contre les effets négatifs de la migration et en matière d’autonomisation des femmes.

La diplomate marocaine a ajouté que le Royaume, qui est désormais un pays de transit et d’accueil, a développé un système législatif intégré qui s’appuie sur un arsenal opérationnel cohérent dans l’approche des questions migratoires dans divers domaines, allant des femmes et des enfants à la législation relative à l’emploi et à l’accès à la justice.

L’approche multidimensionnelle avec ses aspects préventifs, humanitaires, juridiques et réglementaires, positionne le Maroc comme un pays leader non seulement au niveau continental, mais aussi au niveau international, a-t-elle souligné, expliquant que cette approche est liée à un système de valeurs sur lequel le Royaume s’appuie pour gérer ce problème complexe.

Le phénomène migratoire, lorsqu’il est bien géré, contribuera inévitablement au développement global et durable des pays d’origine comme de destination, a relevé la diplomate marocaine.

Le Royaume, sous le leadership visionnaire de SM le Roi Mohammed VI, n’a ménagé, depuis la nomination de Sa Majesté le Roi en tant que Leader de la question migratoire par le 28ème Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine, aucun effort pour défendre les intérêts des pays africains au service de la question des migrations et des migrants à travers le globe, à travers un agenda clair et une vision prospective bien définie du phénomène migratoire et de ses conséquences.

Au niveau continental, il convient de noter la création à Rabat de l’Observatoire Africain des Migrations, a mis en avant Mme Alaoui M’Hammdi, rappelant que le Maroc a proposé la création d’un poste d’Envoyé spécial de l’Union africaine pour les affaires migratoires.

Dans le même ordre d’idées, Mme Alaoui M’Hammdi a mis en avant l’engagement et la contribution active du Royaume aux processus mondiaux et régionaux dans le domaine de la migration, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, à travers des initiatives ambitieuses visant à renforcer la résilience des femmes du continent africain face aux situations alarmantes, que ce soit en termes de migration, de changement climatique ou de perte de biodiversité.

En outre, à travers l’adoption de politiques publiques pertinentes, le Maroc a renforcé la mise en œuvre d’activités sensibles au genre en élaborant un programme de formation adapté visant à développer les connaissances et les capacités en matière d’intégration du genre, a souligné la diplomate marocaine.

Cet Iftar-débat qui intervient dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la femme, a pour objectif de célébrer les réalisations des femmes, examiner les défis persistants et suggérer des stratégies pour l’avenir.

La rencontre a également été l’occasion d’examiner la migration en tant que question d’égalité des sexes par rapport aux innovations et aux technologies d’atténuation et de développement durable. Elle a constitué une opportunité de promouvoir une communauté axée sur l’informatique pour combler le fossé numérique entre les sexes en tant que voie vers l’économie numérique.

Ont pris part à cet iftar-débat, des membres du gouvernement éthiopien, de Hauts responsables de la Commission de l’Union africaine et du système onusien à Addis-Abeba, des membres du corps diplomatique accrédité en Ethioipie et plusieurs autres personnalités.