Mexico, 01/03/2022 (MAP) – Riche d’une carrière marquée par la persévérance, la détermination et l’ambition, l’universitaire Amina El Mekkaoui est l’incarnation de l’excellence féminine marocaine dans le milieu académique au Mexique.
Sa réussite aujourd’hui dans le monde de l’anthropologie et de la sociologie est le couronnement d’un parcours scolaire et universitaire exemplaires, suivi de longues années de dévouement professionnel.
L’originaire de Oued-Zem évoque avec grande fierté ses souvenirs d’enfance, étape de sa vie qui fut, dit-elle, une “base solide” pour Amina la femme, la chercheuse, l’épouse et la mère, et où son père était une constante source “d’appui et de soutien psychologique”.
Ses premiers pas dans le monde académique ont commencé juste après le lycée, période qu’elle qualifie de “stade de la persévérance”. Elle intègre ensuite l’université de Rabat pour étudier la philosophie puis la sociologie entre 1996 et 2000, années durant lesquelles elle apprend les premiers principes de recherche scientifique et universitaire.
El Mekkaoui a confié à la MAP que son parcours académique n’était pas sans défi. En effet, l’universitaire a dû souvent faire preuve de résilience pour affronter les difficultés, comme durant son stage de troisième cycle à la Faculté des Lettres de Rabat, période de découverte et de grande ouverture sur le terrain avec des organisations non-gouvernementales dans le cadre de projets sociaux et culturels.
Par ailleurs, cette époque a été marquée par son adhésion à l’Organisation internationale Helen Keeler, où El Mekkaoui a appris le leadership, la planification et le dynamisme de groupe, des atouts qui lui ont permis d’accéder à la recherche dans une dimension internationale notamment avec les Nations Unies, l’UNICEF, la Banque Mondiale et plusieurs autres organisations internationales.
Pleinement consciente du développement de l’anthropologie et de la sociologie en Amérique latine, en particulier l’école mexicaine, célèbre pour ses recherches et références dans le domaine, la Marocaine a débuté son aventure mexicaine d’abord par le biais d’une bourse obtenu en 2005. Une époque marquée, selon Amina, par l’intérêt et l’ouverture du Maroc pour cette région et son travail pour renforcer les liens de coopération Sud-Sud.
Ses débuts ont eu lieu dans la capitale, Mexico, où l’universitaire a terminé ses recherches doctorales et effectué deux années d’étude à l’École nationale d’anthropologie et d’histoire. Parallèlement à la recherche scientifique, El Mekkaoui a été la première guide touristique arabe au Mexique.
Quand Amina évoque son expérience au Mexique, elle parle “d’école incontestée”. Une période de sa vie riche de beaux souvenirs de culture, de découverte et d’interaction, marquée également par une belle rencontre avec un collègue qui devient plus tard son époux.
Durant son long parcours d’universitaire, Amina a travaillé sur des recherches anthropologiques traitant différentes thématiques, dont la migration des groupes transnationaux et de diverses transformations sociales et économiques parallèles, ainsi que sur des études comparatives portant sur le phénomène de la migration et des mouvements sociaux en Afrique et en Amérique latine, et ce dans le cadre de collaborations entre des institutions universitaires au Mexique et Espagne.
Les réussites qu’a accumulées Amina dans les universités et instituts de recherche les plus prestigieux au Mexique ne l’ont pas empêchée de retourner à la mère patrie avec son mari, pour travailler à l’Université Mohammed V et au Conseil arabe des sciences sociales.
Amina considère que la “phase retour au Maroc” revêt une grande importance dans son parcours professionnel, car elle lui a permis à la fois de mener des recherches dans des domaines d’actualité tels l’environnement, les énergies renouvelables, le changement climatique et les énergies alternatives et de développer un important réseau de relations avant de retourner au Mexique.
Malgré son retour de nouveau au Mexique, El Mekkaoui demeure fière de son parcours, qui, selon elle, est le fruit de l’école marocaine.
Nommée chercheuse au Centre d’études régionales de l’Université autonome “Yucatan”, la Marocaine travaille aujourd’hui avec des groupes de recherche interdisciplinaires sur divers projets de politique de développement et d’anthropologie énergétique, ainsi que sur la recherche sociale sur les minorités ethniques et certaines communautés marginalisées.
Chaque étape de la vie est “un parcours humain unique, où l’on apprend, découvre, s’ouvre et grandit”, estime Mme El Mekkaoui.
A l’occasion de la Journée internationale de la femme, l’universitaire a tenu à exprimer sa fierté à l’égard de “la femme marocaine qui a toujours su se distinguer et qui vise en permanence l’excellence dans divers domaines”.