Brazzaville, 27 SEPT (ACI) – L’association ‘’Azur développement’’ a organisé, à Pointe-Noire, une session de sensibilisation des leaders religieux, dans le but d’attirer leur attention sur la protection des femmes et des filles contre les violences fondées sur le genre.

Cette activité s’est inscrite dans le cadre du projet «Protection des femmes et des filles contre les violences fondées sur le genre» que mène cette association, avec l’appui financier de l’Union européenne (Ue).

Plusieurs actions seront menées par cette association pendant trente-six mois dans les départements de Brazzaville, de la Bouenza et de Pointe-Noire. Elles viseront, entre autres, à mobiliser les organisations de la société civile et les leaders communautaires pour prévenir les violences faites aux femmes et aux filles, ainsi qu’à améliorer l’accès des femmes et des filles victimes de violences aux services multisectoriels de prise en charge à travers le renforcement des guichets uniques d’assistance en leur faveur.

Au cours de cette rencontre, les hommes de Dieu ont suivi plusieurs communications, parmi lesquelles «L’apport de l’église dans la lutte contre les violences fondées sur le genre», «La problématique sur les différentes formes de violence faites aux femmes et aux enfants et leurs conséquences», «Les cas de violences reçus dans les commissariats de police et la prise en charge».

S’agissant des différentes formes de violences faites aux femmes, dont le viol, l’inceste, le harcèlement sexuel, etc., la directrice générale de la promotion de la femme, Mme Emilienne Gombouka née Emboula, a dit qu’en attendant que le projet de loi réprimant les violences ayant pour base le genre ne puisse aboutir, le ministère en charge de la Promotion de la femme s’est doté de la stratégie nationale de lutte contre ces violences.

Ce document d’orientation porte sur les actions que doivent mener ensemble les pouvoirs publics, la société civile et les partenaires au développement pour combattre ce fléau, a-t-elle précisé. Il comporte un plan d’action de cinq ans et mentionne les différentes actions que doivent entreprendre tous les acteurs impliqués dans la lutte.

«La sensibilisation occupe également une place importante dans cette stratégie, sans oublier la formation des relais communautaires qui vont sensibiliser dans les quartiers et les marchés. Tout le monde doit s’approprier ce plan d’action pour la lutte contre les violences fondées sur le genre», a dit Mme Gombouka née Emboula, ajoutant que l’implication des leaders religieux est vraiment sollicitée.

Après les échanges et discussions, les participants ont suggéré que des sessions de sensibilisation soient organisées pour les agents de la force publique, des citoyens et pour toute autre catégorie de personnes impliquées dans cette lutte.