Abidjan, 10 mai 2022 (AIP) – Un caucus sur le genre s’est tenu lundi 09 mai 2022 au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire sis à Cocody, en vue d’accélérer l’accès des femmes notamment les agricultrices à la gestion équitable des ressources terrestres.

Ce conclave a eu lieu en marge de la 15ème Conférence des parties à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (COP 15), en présence des Premières dames ivoirienne, Dominique Ouattara et congolaise, Denise Tshisekedi.

Ce caucus est une plateforme de soutien aux initiatives et un catalyseur de la mise en œuvre du plan d’action pour l’égalité des sexes au niveau des pays. Il se propose également de contribuer à l’autonomisation des agricultrices qui constituent l’un des maillons les plus importants de la société et des actrices de premier plan dans le domaine de l’agriculture, a expliqué Dominique Ouattara.

Selon elle, dans le domaine du foncier, les femmes se heurtent aux règles coutumières qui restreignent leurs droits à la propriété foncière malgré les avancées politiques dans les pays africains.

Cette remarque s’observe également dans le domaine agricole où beaucoup de femmes sont souvent marginalisées et même exclues des marchés à forte valeur ajoutée, a-t-elle fait savoir.

“Cet état de fait les place dans une position permanente de faiblesse et d’insécurité foncière qui les empêche de s’investir pleinement en toute quiétude dans les productions agricoles”, a-t-elle déploré, ajoutant que la désertification contribue à détériorer la santé des femmes et les rend plus vulnérables.

La Première dame ivoirienne a indiqué que les femmes doivent bénéficier d’une attention particulière de la part des gouvernants, des Nations unies et des bailleurs de fonds parce qu’elles entretiennent elles aussi des rapports avec la terre.

Elle s’est appesantie sur “l’Initiative d’Abidjan” ou “Abidjan legacy programme” qui est une réponse de la Côte d’Ivoire à la mise en œuvre des résolutions de la COP 15 où les stratégies d’autorisation des femmes occupent une place importante.

Une étude de la Banque mondiale menée en 2017 révèle que les femmes sont l’épine dorsale de l’économie rurale surtout dans les pays en développement. Elles représentent la moitié des agriculteurs dans le monde.