Libreville –  Le secrétaire général de la confédération syndicale gabonaise (Cosyga), Philippe Djoula a tenu récemment, une réunion avec les femmes membres des syndicats affiliés, des fédérations, des délégués du personnel et toutes les femmes travailleuses, à Libreville. Il s’est agi d’un appel incessant à l’endroit de ces femmes pour représenter le Gabon à l’international, en vue de créer des opportunités et relever des grands défis pour des intérêts nationaux dans tous les domaines possibles.

Ayant constaté l’absence de la femme gabonaise dans les activités syndicales à l’international, après une tournée européenne effectuée le mois dernier, le secrétaire général de la Cosyga, Philippe Djoula, a réuni récemment ces femmes leaders pour les inciter à sortir de leur torpeur. Cette rencontre a permis de jeter les bases de la mise en place d’un comité de femmes engagées de tous les secteurs d’activités, et de prévoir des séminaires de formation à leur endroit. Le patron de la « mère » des centrales syndicales a jugé indispensable d’associer ces femmes afin de mieux fédérer autour d’un but commun : celui de tracer des sillons.

“Je vous ai fait appel pour vous partager cette ambition d’aller à l’international pour bénéficier des formations. Nous avons des opportunités. J’ai besoin de vous pour franchir le pas. Les femmes sont très sollicitées à l’international, mais le Gabon est toujours absent pour parler des questions d’intérêt général”, a-t-il fait savoir.

Philippe Djoula a ainsi invité la gente féminine au rassemblement, à la solidarité, au travail, pour créer une âme collective. “Vous devrez apprendre les bonnes pratiques de la vie quotidienne pour qu’il n’y ait plus de barrières. Il faut une solidarité agissante. Mobilisez-vous au maximum pour renforcer le clou ! Vous allez apprendre quelque chose sur le plan formation, ou culturel, pour avoir visité des pays. Mais sur le plan international, on va vous faire connaître et vous verrez les retombées quand la mayonnaise va prendre. On a tout à gagner à être ensemble et réfléchir. Je vous sais capables de relever des challenges“, a-t-il expliqué à ses interlocutrices.

Pour la présidente de la Fédération internationale des ouvriers du Transport, Estelle Blanche Lepanda, ce qui est important actuellement c’est de ramener la synergie, de sensibiliser plusieurs femmes et de repartir à la pêche de la syndicalisation. “Aujourd’hui, on constate pour le regretter qu’au Gabon, beaucoup de femmes ne s’intéressent plus au syndicalisme. Alors, il faut aller comprendre le pourquoi de ce désintéressement. Pourquoi les femmes restent en marge, alors qu’on a beaucoup plus à gagner à porter la voix de la femme dans le monde en général, et dans le monde syndical en particulier ? On a des décisions à prendre, on a des choses à faire avancer”, a-t-elle fait mention.

Elle a souhaité que les choses aillent de l’avant et que le bureau des femmes de la Cosyga soit installé dans les jours à venir. “Pour le moment, c’est l’antenne de Port-Gentil qui fonctionne correctement. On veut également faire fonctionner l’antenne de Libreville, et certainement celle de Franceville“, a conclu Estelle Blanche.

Nouvelle dans le monde syndical, Judith Badamassi-Ghikomou entend participer pleinement, et pourquoi pas, à intégrer un poste dans ce comité. “J’ai souhaité apprendre et m’informer afin de pouvoir apporter des changements“, a-t-elle déclaré.