Niamey, 22 Octobre (ANP)- Le cabinet Daroul Mar’a (Maison de la femme, en arabe) affirme avoir formé, entre 2012 et 2021, plus de 5.000 femmes et jeunes diplômés sans emplois dans divers secteurs de l’entreprenariat social, selon sa Directrice Exécutive, Mme Alkassoum Abdrahamane Nana Djoubi.

Cette promotrice qui est aussi députée à l’Assemblée Nationale soutient que cette offre de formation axée essentiellement sur la formation professionnelle et l’incubation dans plusieurs domaines entrepreneuriaux, constitue la contribution de sa firme dans la lutte contre le chômage de ces couches sociales.

Le 17 octobre 2021, Daroul Mar’a a lancé à la Chambre de commerce et d’industrie de Niamey une campagne de sensibilisation pour la reconversion professionnelle et la lutte contre le chômage des femmes et des jeunes au Niger.

A cette occasion, la Directrice exécutive de l’organisation, Mme Alkassoum Abdrahamane Nana Djoubi a fait découvrir au public son organisation, tout en expliquant les contours de la campagne de sensibilisation, objet de la rencontre.

Parlant de la campagne, Mme Alkassoum Abdrahamane a souligné que « c’est une activité que nous démarrons dans le cadre du travail que nous menons dans le sens de sensibiliser les jeunes à lutter, en général, tout simplement, contre le chômage et au-delà participer pour de vrai au développement économique de notre pays’’.

Pour cette session de renforcement de capacités, environs 100 participants se sont enregistrés en seulement 24 heures, selon la Directrice exécutive.

« Pour ce lancement nous avons réuni les jeunes pour leur dire que c’est possible d’entreprendre au Niger et c’est possible en tant que jeune de contribuer au développement », a-t-elle déclaré, tout en soulignant que « nous avons l’intention de rallier l’entrepreneuriat à la réalité nigérienne, ce qui nous a manqué jusqu’ici ».

« Nous pensons pouvoir donner des outils palpables et capables à ces jeunes pour leur permettre de faire leur travail, insha Allah », a-t-elle par ailleurs fait savoir, avant de préciser que « ces jeunes, nous comptons les encadrer dans ce qu’ils font et ou leur proposer de la reconversion professionnelle ».

Créée en 2012 dans la Région de Maradi, à l’initiative d’un groupe d’une quarantaine de femmes, Daroul Mar’a se réjouit aujourd’hui d’avoir formé plus de 5.000 jeunes et femmes dans plusieurs secteurs socio-professionnels à travers ses six (6) antennes régionales au Niger.

Ses domaines de formation sont : la couture ; l’agroalimentaire ; le cosmétique ; l’esthétique ; la décoration et la restauration.

Elle offre également des formations islamiques, des conseils aux femmes au foyer, en général et les jeunes mariées en particulier.

A ses débuts, l’organisation travaillait pour la promotion de l’entreprenariat féminin, mais aujourd’hui l’organisation dirigée par Mme Alkassoum Abdrahamane fait plutôt de l’entrepreneuriat social, c’est-à-dire qu’elle ne travaille plus au profit uniquement des femmes, mais au profit de toutes les couches de la société, notamment les jeunes et les femmes diplômés sans emploi », explique la Directrice exécutive.

Daroul Mar’a bénéficie, en effet, de l’appui de plusieurs partenaires, notamment Swiss Contact (son premier mentor), PACT 3 ; Qatar Charity, Mercy Corp, et plusieurs autres partenaires.

Avec ce large réseau de partenariat, la ‘’Maison de la Femme’’ fait plus que de la formation, elle se positionne aujourd’hui comme un incubateur des entreprises des femmes et des jeunes.

« On a fini par évoluer et partir tout simplement d’action AGR (activités génératrices de revenus) en actions entrepreneuriales. Mieux, depuis quelques années, avec les expériences et les partenaires, nous avons également commencé à faire de l’incubation », a noté la Directrice exécutive.

Aujourd’hui le cabinet est membre du réseau ‘’RESEAEN’’, premier incubateur pour la promotion de l’autonomisation des femmes.

« Parfois, les femmes qui viennent chez nous, n’ont aucune idée d’entreprise. Nous leur proposons des idées, si ces idées leurs conviennent, nous les formons, et nous les aidons à trouver des financements », a-t-elle conclu.