Errachidia, 11/05/2022 (MAP) – La Commission régionale des droits de l’Homme (CRDH) de Drâa-Tafilalet a organisé, mercredi à Errachidia, une rencontre régionale sur le thème “La violence à l’égard des femmes et des filles basée sur le genre social : entre pratiques sociales et protection juridique”.

Cette rencontre, organisée en coordination avec la Faculté polydisciplinaire d’Errachidia, s’inscrit dans le cadre de la campagne de lutte contre la violence à l’égard des femmes et des filles, initiée par le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) du 25 novembre 2021 au 25 novembre 2022.

Ce rendez-vous avait pour objet d’engager le débat sur les problématiques liées à la mise en œuvre effective des dispositions institutionnelles et juridiques en matière de lutte contre la violence faite aux femmes basée sur le genre social.

Il a été question, en outre, de la lutte contre l’impunité des auteurs des violences à l’égard des femmes, ainsi que des obstacles au signalement et à l’établissement de recours effectifs et d’accès à la justice pour les victimes.

Les organisateurs entendent, à travers cet événement, contribuer à la mobilisation visant à briser la culture du silence et de la non dénonciation et à renforcer la conscientisation quant à l’ampleur de ce phénomène, en collaboration avec les différents partenaires.

La présidente de la CRDH de Drâa-Tafilalet, Fatima Aarach, a souligné que cette rencontre intervient dans le cadre de la mise en œuvre du programme du CNDH sur le phénomène de la violence à l’égard des femmes et des filles, ainsi que les violations de leurs droits qui en découlent.

L’accent a été mis, a-t-elle ajouté dans une déclaration à la MAP, sur la protection juridique dont peut bénéficier la femme victime de violence aussi bien à travers les cellules d’écoute et d’orientation des femmes victimes de violence que de la 103-13 relative à la lutte contre la violence à l’égard des femmes.

Mohamed Hamza Boulahcen, professeur de l’enseignement supérieur à la Faculté polydisciplinaire d’Errachidia, a relevé que cette rencontre est une occasion de se pencher sur plusieurs aspects sociaux, culturels et juridiques liés au phénomène de la violence à l’égard des femmes et des filles.

M. Boulahcen, qui est membre du laboratoire des sciences juridiques, sociales et politiques à la Faculté, a rappelé que le CNDH s’est ouvert, dans ce domaine, sur plusieurs institutions, dont les établissements universitaires, dans le but de renforcer l’arsenal juridique national en la matière, consolider les droits des femmes et combattre toutes les formes de violence ou de discrimination dont elles pourraient faire l’objet.

Cette rencontre a été marquée par la participation du premier président de la Cour d’appel d’Errachidia, Abdelghani Chagh, et du procureur général du Roi près cette juridiction, Abdelhak Boudaoud.

Des exposés sur des thèmes comme “quel rôle pour la société civile dans l’accompagnement des femmes et filles victimes de violence basée sur le genre”, “la protection nationale et internationale de la femme contre la violence” et “le rôle de la justice dans la protection des femmes victimes de violences” ont présentés à cette occasion.