Nous travaillons pour faire d’Osmi Création une vitrine internationale”

Dans une interview accordée récemment à l’Agence Gabonaise de Presse, Marina Otse née Tchango, promotrice de la gamme de produits capillaires “Osmi Création LLC”, décrit entre autres, le début de son activité, évoque son parcours, et les perspectives de ce projet dont la vitrine doit être internationale.

En vous présentant, Parlez-nous de vos produits Osmi Création LLC (AGP).

Je suis Marina OTSE, Née TCHANGO, Fondatrice et directrice de la gamme capillaire Osmi Création LLC.  J’ai obtenu mon baccalauréat série B au Lycée Léon Mba, avant de m’envoler pour Dakar au Sénégal, continuer mes études supérieures, ou j’y ai obtenu un BTS en comptabilité Gestion. De retour au pays, j’ai débuté ma carrière professionnelle à l’Office des ports et rades du Gabon (OPRAG) au début des années 2000, avant de reprendre des études pour obtenir un Bachelor en Gestion des Affaires spécialité Comptabilité-Finance-Assurance et Banque. En 2018, je démissionne de mon poste afin de retrouver mon époux Gabonais-Américain aux Etats-Unis.  La marque de soins Osmi Creations, fabriquée aux États-Unis, a été conçue pour résoudre les problèmes d’anomalies capillaires que rencontrent en majorité les femmes, mais aussi les hommes. Les produits Osmi participent aussi à sublimer la chevelure, tout en restant au plus près du naturel.  C’est le résultat de plusieurs années de recherche et d’expérimentations pour pallier les problèmes d’alopécie, de manque de croissance.  Nos produits sont commercialisés via notre site web dans toute l’Amérique et sont également disponibles à Libreville chez nos représentants locaux.

Beaucoup de gabonais entreprennent de nos jours dans la cosmétique. Quelle est la particularité de vos produits ?

La particularité de notre gamme réside surtout dans le processus de fabrication, qui repose sur un ensoleillement de macérations concentrées d’huiles végétales, de plantes, de graines et de poudres venues d’Afrique, des Etats-Unis, d’Asie, etc.  Chaque produit de notre gamme porte des noms des huiles, des feuilles, des plantes, d’argile qui le compose. Ces noms sont en plusieurs langues du Gabon. C’est ce qui constitue leur originalité. Au début, J’ai commencé par des préparations fait-maison, avant de m’inscrire dans des écoles de formation à Londres et au Cameroun pour apprendre la formulation professionnelle organique. Les premiers produits sortent, et ne sont qu’à usage personnel (…) Par la suite avec mon époux, nous avons décidé d’investir nos économies pour financer le projet.

Parlez-nous des obstacles rencontrés lorsque vous vous êtes lancé dans cette entreprise

La non-maitrise du système américain et de la langue ont été un véritable handicap. La seconde difficulté à laquelle j’ai été confrontée fut ma reconversion dans le domaine du cosmétique. De la formulation au produit final, en passant par les commandes des ingrédients ainsi que la fabrication et l’emballage, le défi était de taille. Sans oublier les défis liés au marketing, énormément de dépenses en publicité qui ne garantissaient pas forcément des ventes immédiates (…) Pour finir, l’exportation des matières premières du Gabon vers les Etats-Unis reste un problème majeur.

Vous exportez des matières premières du Gabon. Hormis ce transfert, en quoi votre activité profite-t-elle au Gabon ?

D’abord en termes d’identité et d’image. L’Amérique nous donne cette opportunité de valoriser les Gabonais que nous sommes. Puis, en terme de business, Osmi Creations travaille avec des compatriotes rémunérés au Gabon mais aussi au Cameroun. Aussi, certaines matières premières comme le beurre de Moabi proviennent du Gabon. Nous travaillons pour que notre gamme devienne une vitrine internationale. Notre entreprise ne se limitera pas à la cosmétique. Notre vision est très grande. Nous avons déjà une fondation dénommée ‘’Osmi Foundation for Children’’ qui travaille en partenariat avec une organisation caritative d’une église catholique de Libreville et de Makokou pour les enfants démunis. Notre ambition est également d’avoir de grands centres cosmétique-capillaires et corporels dans les années à venir.

Propos recueillis par DT