BRAZZAVILLE, 11 FEV (ACI) – La secrétaire exécutive de la Conférence interafricaine de la prévoyance sociale (Cipres), Mme Cécile Bouba, a salué, le 11 février à Brazzaville, l’initiative instaurée par la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss), celle de soumettre le déclassement des employeurs à la présentation d’un quitus pour le payement des prestations à la caisse.Cette appréciation a été faite au cours de la rencontre avec le personnel de la Cnss, organisée en marge des travaux de la revue de la sécurité sociale.

A cette occasion, Mme Bouba a souligné que cette initiative pourrait faire l’objet d’un partage dans la zone.

Aussi, elle a apprécié le travail fourni par la Cnss du Congo pour avoir maintenu le cap, malgré les difficultés liées au champ pétrolier, au contexte socio-économique et à la pandémie de la Covid-19. Ainsi, elle a exhorté le personnel de cette structure à continuer sur cet élan.

Félicitant le directeur général de la Cnss pour les efforts consentis, elle a dit que ce dernier est l’un des piliers du comité d’experts et l’une des personnes ressource de cet organe.

Par ailleurs, Mme Boubaa a fait savoir que le Congo, à l’instar de la plupart des Etats de la zone, est préoccupé par l’extension de la sécurité sociale. «Il ne s’agit pas seulement de l’extension du champ personnel, mais aussi de celui qui concerne la couverture du travailleur de l’économie informel».

La préoccupation de l’extension du champ matériel par l’instauration de la branche assurance maladie reste une gageure dans la zone, a notifié Mme Bouba, avant de faire remarquer que dans le portefeuille de la Cipres, sur 25 organismes de sécurité sociale, trois seulement se sont aventurés dans la gestion de la branche maladie.

A l’issue de cette rencontre, la secrétaire exécutif de la Cipres a dit que la raison d’être de cette institution est de contrôler, de manière permanente, la gestion des organismes de prévention sociale, en vue d’une meilleure couverture des assurés sociaux. Ainsi, elle a indiqué que la conférence interafricaine à six missions, entre autres la mission phare, à savoir le contrôle de la gestion technique, administrative et financière des organismes de prévention sociale.

Mme Bouba a précisé que plusieurs initiatives étatiques prises ne sont pas encore matérialisées sous la forme d’organismes de sécurité sociale. Selon elle, la Cipres à une grande responsabilité, celle de guider les Etats membres dans la mise en œuvre de ces initiatives.

Malgré la volonté politique des Etats à guider leurs populations, la Cipres reste une institution qui donne les lignes directrices et propose des modalités de mise en œuvre de l’extension de la sécurité sociale, a-t-elle poursuivi.

En outre, elle a indiqué qu’après les trois missions de contrôle effectuées, la Cipres a constaté, de manière générale, un déficit structurel de la branche des pensions dans la zone. Ce constat étant généralisé, elle a promis la poursuite de la réflexion au niveau du secrétariat exécutif pour trouver des mesures pérennes, afin de stabiliser les effets pervers des nombreuses crises qui impactent négativement la gestion de la branche des pensions de vieillesse, de validité et de décès.

A ce jour, la Cipres compte 17 Etats membres. Parmi ces Etats membres, il y a trois qui se sont joints à cet organisme, à savoir la République démocratique du Congo (Rdc), le Madagascar et la Guinée Bissau. Cet organisme est à cheval sur trois zones, entre autres l’Afrique centrale et l’Afrique de l’ouest.

De son côté, le directeur général de la Cnss, M. Evariste Ondongo, a précisé que son personnel a bénéficié de plusieurs avantages de la Cipres, notamment aux titres des formations et des conseils à travers les recommandations faites à l’issue des contrôles effectués à la caisse nationale.

Remerciant la Cipres, il a rassuré Mme Bouba que la Cnss fournit des efforts nécessaires pour respecter les directives et les ratios de cette institution. «La Cnss fonctionne normalement en pérennisant les activités de la caisse et vous pouvez compter sur elle», a-t-il conclu