Libreville, le 3 février 2022 (AGP) – Le ministre Gabonais des Affaires sociales Prisca Koho Nlend, accompagnée d’un réseau de femmes leaders politiques, a récemment organisé à Libreville, une rencontre axée sur le mentoring politique. L’objectif de cette rencontre était d’inciter les jeunes femmes à s’engager dans l’action politique et susciter ainsi une nouvelle classe politique.

Lors de cette rencontre dédiée au genre, deux catégories de femmes ont répondu présentes. D’une part les mentors, composés de femmes politiques du Gabon, responsables dans leurs partis politiques, des élues nationales, des membres de la société civile, des représentantes d’institutions telles que la Primature et la Cour constitutionnelle. D’autre part, les mentorées, notamment les jeunes femmes qui seront encadrées par ces femmes politiques d’expérience.

Réjouie de l’implication de la première dame qui œuvre pour l’égalité des genres au Gabon, la ministre des affaires sociales, a rappelé que l’initiative fait suite à un programme lancé il ya quelques mois. “C’est un programme en réalité qui se poursuit. Il y a quelques mois nous avons lancé la présentation relative au mentoring politique. Cette mesure fait partie des 33 mesures de réduction des inégalités homme-femme. Notre travail aujourd’hui consiste, à identifier les femmes qui peuvent assurer ce mentoring. Nous avons appelé les femmes ressortissantes de tous les partis politiques sous, la recommandation du Conseil national de la démocratie qui nous a proposé des noms de femmes susceptibles d’encourager ce programme”, a-t-elle expliqué, avant de renchérir que ” De plus, il s’agit d’identifier les jeunes femmes que nous devons encadrer. L’atelier de ce jour consiste à retenir les modules qui seront destinés à former les jeunes femmes dans la question politique. Il ne s’agit pas de préparer le recrutement des jeunes femmes dans les partis politiques (…).

Aussi, ” La politique doit être un instrument qui participe à la construction de notre pays“, a-t-elle conclu.

Lancé en septembre 2021, selon la ministre, ledit projet a pour finalité l’égalité des genres dans le domaine politique qui est en grande partie, représenté par la gente masculine. “Les femmes qui représentent 52% de la population se sentent marginalisées”, a-t-elle signifié.

Gislaine Itembo, chef de projet de la mesure 6.11 du mentoring politique des jeunes femmes, a pour sa part, insisté sur la stratégie de promotion des droits de la femme et la réduction des inégalités : “Cette stratégie a été initiée par la première dame, Sylvia Bongo Ondimba et transmise au Chef de l’État. La stratégie compte 33 mesures, dont 11 déployées par le ministère des Affaires sociales, parmi lesquelles celle du mentoring politique. C’est la première fois dans l’histoire de notre pays, qu’un tel programme est mis en place. Il s’agit de rassembler des jeunes femmes, de leur permettre d’accéder à des connaissances et outils politiques qui plus tard, permettraient qu’il y ait une représentativité des femmes dans la sphère politique. Le constat est qu’au-delà de la forte présence des femmes dans le pays. Elles ne sont pas assez représentées dans la sphère décisionnelle. Pourtant nous avons une loi qui fixe à 30% la représentation de femmes, et même la Constitution qui parle de la parité“, s’est-elle exprimé.

Rappelons qu’après la mise en place des modules, les jeunes femmes sélectionnées recevront une formation…Laquelle répondra à la vision du ministère des affaires sociales, inscrite dans le slogan de la plateforme dédiée au mentoring des jeunes femmes, qui stipule : “Participer au mentoring, c’est briser ses limites”.

par Marielle ILAMBOUANDZI