Niamey, 12 Mai (ANP)- Le projet Filets Sociaux a permis une augmentation à hauteur de 59% des revenus totaux des femmes bénéficiaires, voire de 100% dans certains cas, a indiqué ce jeudi 12 Mai 2022, le Directeur de cabinet adjoint du Premier Ministre, Aghali Abdel Kader en ouvrant les travaux de l’atelier de dissémination des résultats dudit projet, à Niamey.

Outre cette avancée positive, l’officiel nigérien a aussi noté un autre acquis du projet.

« La consommation alimentaire des ménages bénéficiaires s’est améliorée de 7 à 15 % et l’insécurité alimentaire a diminué » a-t-il en outre soutenu.

Cet atelier, auquel ont également pris part les animateurs du projet et des représentants de la Banque Mondiale, bailleur de fonds, intervient « après l’entrée en vigueur du financement additionnel qui se chiffre à cent trente millions (130 000 000) de dollars US, soit environ Soixante-cinq milliards (65 000 000 000) de FCA accordés par la Banque Mondiale au Niger » a rappelé M. Aghali Abdel Kader.

« Ce financement additionnel, on peut le qualifier de prime de performance. En effet, il a été obtenu suite à la performance de notre dispositif de mise en œuvre du projet filets sociaux adaptatifs », a poursuivi le représentant du Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou.

Le financement de cette 2ème phase du projet est intervenu suite aux ‘’résultats encourageants’’ de la première phase. Ainsi pour cette seconde manche, le Gouvernement du Niger a obtenu de la Banque Mondiale un financement de 210 millions de dollar US (soit environ 115 milliards de francs CFA), dont 160 millions de dollars sous forme de don et 50 millions de dollars sous forme de crédit sur la période 2019-2026, note-t-on.

Selon Moussa Bouda, coordonnateur du projet « les interventions à multiples facettes de ce projet peuvent être efficacement mises en œuvre dans l’amélioration de la résilience des populations vulnérables à travers le système de protection sociale adaptatif pour réduire l’extrême pauvreté au Niger et pour une mise à l’échelle ».

Patrick Premand, économiste sénior à la Banque Mondial estime, quant à lui, que les effets des interventions du projet sont « très forts».

« Si on compare l’impact par rapport au coût, on trouve que les impacts sont deux à trois fois supérieurs au coût du programme », a-t-il renchéri, tout en soutenant que « ça veut dire que réellement c’est un programme qui a des impacts forts et c’est un bon investissement économique ».

« Parmi les résultats très positifs acquis figurent incontestablement les mesures d’inclusion économique en accompagnement du programme national de transferts monétaires », a-t-il ajouté, avant de préciser que « l’évaluation de l’inclusion productive fait ressortir une gamme de résultats positifs qui peuvent efficacement être mis à l’échelle par le biais de systèmes de protection sociale pour réduire l’extrême pauvreté ».

« Les impacts de l’intervention dépassaient déjà les coûts, 18 mois après l’investissement », a-t-il commenté.