BRAZZAVILLE, 10 MAI (ACI) – Le ministre de la Justice, des droits humains et de la promotion des peuples autochtones, M. Aimé Ange Wilfrid Bininga, a ouvert le 9 mai à Brazzaville, le premier forum des femmes autochtones et locales d’Afrique centrale et du bassin du Congo, visant à renforcer et à promouvoir leur engagement dans la conservation de la biodiversité et la résilience climatique.

Pour M. Bininga, ce forum permettra aux femmes autochtones de s’exprimer en toute liberté sur les problématiques auxquelles elles sont confrontées. De même, il leur donnera la possibilité de projeter les bases d’une meilleure jouissance des droits qui leur sont reconnus par les instruments juridiques nationaux et internationaux.

«Ce forum est pour ainsi dire un challenge, car il permettra d’attirer l’attention de la communauté internationale sur le rôle déterminant de la femme autochtone dans la préservation des écosystèmes», a-t-il dit.

En outre, il a indiqué que le gouvernement congolais fourni des efforts en faveur de la cause autochtone, en vue de l’amélioration de la qualité de vie de ces populations, et particulièrement.

Intervenant à cette occasion en qualité de marraine de femmes autochtones d’Afrique centrale, la ministre de l’économie forestière, Mme Rosalie Matondo s’est engagée à faire un plaidoyer afin que dans chaque pays de la sous-région , les lois et règlements soient prises pour protéger leur droit et que les autorités locales et nationales travaillent en étroite collaboration avec elle.

Aussi, a-t-elle demandé, l’implication des communautés locales, en vue de mener une action collective avec l’appui des gouvernements, des organisations internationales, des partenaires, de la société civile, du secteur privé. «Nous pouvons œuvrer pour créer un monde où les droits de toutes les populations autochtones soient respectés, leur dignité préservée et leur contribution pleinement reconnue», a insisté Mme Matondo.

De son côté, la présidente du Groupe droits et ressources, coordonnatrice de l’initiative des droits et ressources, Mme Solange Bandiary-Badji a salué le leadership congolais dans les questions relatives aux communautés autochtones et locales, en adoptant, entre autres, la loi sur la promotion et la protection des droits des populations autochtones, la première du genre sur le continent africain.

“Cette loi confère aux populations autochtones le droit à la propriété, à la possession et à l’accès à l’utilisation des terres et des ressources naturelles qu’elles ont traditionnellement occupé, utilisées pour leur survie”, a fait savoir Mme Bandiary-Badji, soulignant que cette loi a influencé de nombreuses réformes, progressives dans la région du bassin du Congo.

Souhaitant que ce forum débouche sur des actions concrètes avec une feuille de route, Mme Bandiary-Badji a appelé les femmes autochtones et communautaires leader de l’Afrique centrale a passé à l’action.

Au cours de cette cérémonie d’ouverture, les participants ont visité plusieurs stands présentant les produits des femmes de la sous-région.

Ce forum dont la clôture interviendra fin le 12 mai, connaît la participation des délégations des bassins d’Amazonie, d’Australie, du Congo et du Bornéo Mékong. (ACI)