Libreville, le 04 avril 2022 (AGP) – Styliste et créatrice de la marque de vêtement, «Tabitha Collection», Thalie Azeline Ayatsou est une gabonaise installée à Dakar au Sénégal, où elle évolue dans l’univers de la mode. Elle répond aux questions de l’AGP.

Pouvez-vous, vous présenter ?

Je suis Thalie Azeline Ayatsou épouse Diouf, mère de 3 enfants, gabonaise d’origine, vivant à Dakar où j’évolue dans le secteur de la mode. Je suis styliste et créatrice de la marque de vêtement «Tabitha Collection ». Ayant passée toute mon enfance à Franceville au Gabon où j’y ai effectué tout mon cursus scolaire, jusqu’à l’obtention de mon baccalauréat en 2011, série D, je suis arrivée au Sénégal en 2012 pour poursuivre mes études universitaires. J’y ai obtenu mon diplôme en industrie chimique et agroalimentaire à l’Ecole supérieure polytechnique de Dakar. Après avoir effectué un stage dans une usine de fabrication de boissons en 2016, je décide de marquer une pause en raison du rythme de travail élevé pour une faible rémunération.

Parlant de votre marque Tabitna Collection, comment avez-vous débuté cette activité ?

Orpheline de père depuis mon jeune âge, j’ai très vite appris auprès de ma maman à me battre. Alors, en 2017, après mon stage, je me suis lancée dans la vente des articles d’un pays à un autre, sans avoir à me déplacer. Je crée alors Tabitha Collection en 2018, qui à ce moment, se nommait encore Tabitha couture. Au début, ce n’était pas une marque de vêtements, mais juste une maison de couture, confectionnant des vêtements selon les goûts et les envies des clients. Puis en 2019, je me suis lancée dans le prêt-à-porter, qui me procurait plus de liberté d’expression dans la réalisation des œuvres qui sortaient de l’atelier de couture.

En vous lançant dans cette aventure du stylisme, avez-vous connu des obstacles ? Si oui lesquels ?

Tabitha Collection étant une entreprise autofinancée, les difficultés n’ont pas été négligeables. En plus, au début j’ai eu du mal à pouvoir réaliser identiquement un modèle apporté par le client. Il m’est d’ailleurs, très souvent arrivé de rembourser l’un d’eux, ou de devoir reprendre un modèle. Aussi, en basculant au prêt à porter, ça n’a pas été aisé de confectionner des tenues à des tailles standards, accessibles à la plupart des clientes. Sans parler du manque de certaines machines pour le surfilage et les boutonnières pa exemple.

Votre activité profite-t-elle au Gabon ? Quels sont vos projets pour l’avenir ?

Bien qu’étant basée à l’étranger, 80% de mes clients me viennent du Gabon, où j’ai dû ouvrir à Angondjé (Commune d’Akanda) une boutique dénommée «Owalie concept store», pour remédier à la longue attente liée à l’expédition de leurs commandes. Je crois en cela apporter ma pierre à l’édifice du développement du Gabon.

Le projet que j’ai c’est de réunir les créateurs de mode gabonais vivant sur le territoire national et ceux de la diaspora autour d’un événement commun. Il s’agira d’une vente privée commune sur 2 à 3 jours, le but étant de faire connaître nos œuvres au niveau du pays, et à l’échelle internationale. Le tout étant de faire du Gabon une vitrine de la mode, qui est un domaine assez impactant.

Propos recueillis par Dominique Tsanga