Brazzaville – La ministre des Petites et moyennes entreprises et de l’artisanat, Mme Jacqueline Lydia Mikolo a invité, le 16 septembre à Brazzaville, les Pmes et Pmis féminines à se formaliser et se former afin de bénéficier de la Zone libre d’échanges continentale et africaine (Zlecaf).
« Pour être bénéficiaire de la Zlecaf, les femmes cheffes d’entreprises doivent activement être les premières à formaliser leurs activités économiques et se former ainsi que s’informer et décider d’être des actrices de tout ce qui se passe dans la vie économique », a-t-elle souligné à la première édition du forum économique des femmes.
Intervenant sur le thème « Développement d’une politique régionale des Pmes et Pmis féminines : Pertinence et défis de la Zlecaf », Mme Mikolo a révélé qu’en informel, les femmes en tant qu’actrice économique, représentent plus de 70% des unités informelles. Mais quand il s’agit de se formaliser en ne les retrouvent plus.
C’est l’un des problèmes que le ministère s’attèle à résoudre. En 2024 aux premiers et deuxièmes trimestres, à peine 25% et 26 % d’entreprises ont été formalisées alors que dans l’informel on trouve près de 80% d’entreprises que les femmes ont créés.
Bien qu’optimiste, Mme Mikolo a fait savoir que le danger de la Zlécaf pour les entrepreneurs et en générale les femmes entrepreneures est d’être des consommateurs et non des acteurs en matière de proposition de services et produits.
« Le chemin à faire est encore très important car, il faut choisir le système de normes. Si nos produits ne sont pas normés il n’y a pas de Zlecaf pour nous. Nous serons des consommateurs et pas des acteurs de la Zlécaf en matière de proposition. Et les femmes doivent être les premières à porter la normalisation de leurs produits pour qu’ils soient vendus à l’espace Cemac puis à la Zlécaf », a-t-elle encouragé.
Le forum a, également, abordé les enjeux de la coopération Sud-Sud, avec l’ambition de créer des ponts entre les pays africains pour favoriser une croissance mutuelle. Il sera, aussi, organisé des discussions axées sur les stratégies de développement durable et l’autonomisation des femmes à travers des modèles coopératifs.
Pour la présidente et fondatrice de la Chambre nationale des femmes chefs d’entreprise et entrepreneurs du Congo (Cnfceec), Mme Flavie Lombo Ce premier Wef constitue un pas important vers une meilleure intégration des femmes dans le tissu entrepreneurial congolais et africain. Il marque le début d’une série d’actions visant à encourager le leadership féminin et à favoriser une croissance économique harmonieuse.
Cette première édition du wef a réuni de nombreuses femmes entrepreneurs, ainsi que des experts dans des domaines variés tels que l’agriculture, le numérique, la formation et l’éducation, soulignant ainsi l’importance de la collaboration pour le développement des compétences et l’innovation en Afrique.