Libreville –Le comité national des femmes travailleuses agissant sous la bannière de la Confédération syndicale gabonaise (COSYGA) a célébré le mercredi 8 mars écoulé, la journée internationale de la femme autour d’une rencontre d’échanges soldée par un repas festif.
Les femmes travailleuses affiliées à la Confédération syndicale gabonaise (Cosyga) ont marqué l’événement avec l’organisation d’une rencontre d’échanges pour faire le point sur la situation des femmes et de mettre au jour des réalités habituellement occultées. Notamment sur la question de la parité salariale homme-femme.
La présidente du comité des femmes travailleuses de la Cosyga, Estelle Blanche Lepanda a souhaité que la femme puisse atteindre le sommet de l’art, occuper des fonctions décisionnelles, et a insisté que les femmes soient visibles et traitées au même titre que les hommes, en termes de salaires.
« La voix qu’on veut porter, c’est de voir les femmes occuper des postes de haut niveau. Aussi, faire un appel de pied à celles qui sont encore hésitantes. Si on ne se bouge pas, les hommes ne vont jamais nous laisser la place, alors il est temps de nous lever comme un seul homme et de faire bouger les lignes en brisant les stéréotypes et la discrimination », a-t-elle fait savoir, rappelant le mouvement de 1990 où, les femmes de la Cosyga se sont levées pour faire augmenter le Smig.
Toutefois, elle a déploré qu’il existe encore des violences faites aux femmes dans le milieu professionnel que dans les foyers au quotidien, malgré l’existence de l’arsenal juridique qui les protège. A cet effet, elle a appelé le gouvernement gabonais a ratifié la convention 190 contre le harcèlement et les violences faites aux femmes. « On va le matérialiser dans les prochains jours, on fera des courriers à qui de droit pour nous recevoir et discuter, et veiller à ce que la ratification de cette convention soit de mise au Gabon », a-t-elle conclu.
Pour sa part, la Vice-présidente du comité, Pélagie Nkene Asseko, est revenue sur l’atelier sous-régional sur les systèmes d’apprentissage au niveau de l’économie informelle en Afrique, dont elle a pris part à Cotonou au Bénin, précisant qu’à ce titre le Gabon est en arrière. « Donc, il est temps pour nous, de manière tripartite (gouvernants, syndicalistes, toutes les couches sociales) pour qu’ensembles, nous identifions tout ce qui peut être artisan au Gabon et que nous essayons d’atteindre le niveau des autres. Aujourd’hui, ni la fonction publique, n’est plus un Eldorado encore moins le privé. Il faut que de manière individuelle, on se prenne en charge beaucoup plus pour les femmes que pour les hommes. On a beaucoup de contraintes contrairement aux hommes », a-t-elle souligné.
Pour la secrétaire générale adjointe du comité, Prudence Foumboula, il était important de rappeler à la femme qu’elle est au centre de plusieurs activités sur plusieurs dimensions. « Nous avons cette différenciation de genre qui fait que la femme aujourd’hui est traitée au même niveau que l’homme, tant sur le plan social et professionnel. Aujourd’hui, avec l’évolution des nouvelles technologies de l’information et de la communication, les femmes sont de plus en plus intéressées par tout ce qui est numérique, développement, web, etc. Nous sommes là pour faire un appel à toutes les femmes à s’intéresser à adhérer à notre comité, travailleuses ou pas. Le constat est que les femmes se sont toujours limitées par rapport à certaines fonctions. Ce que nous voulons est que cette dernière ait la liberté de pouvoir se positionner dans les fonctions de haut rang, tout ce qui est coordination et organisation.