Bondoukou, 3 mars 2022 (AIP) – Les femmes pompières à Bondoukou, comme partout ailleurs en Côte d’Ivoire, sont reconnues par leur hiérarchie pour leur professionnalisme et leur ardeur au travail dans un milieu professionnel dominé par les hommes. Appelés couramment « petits garçons », par leurs frères d’armes, elles rivalisent de force et de courage dans l’exercice de leur métier. Focus, en prélude à la journée internationale de la femme, mardi 8 mars 2022, sur ces pompières qui sont résolues à porter avec fierté et dévouement leur aspiration à sauver des vies lors de leurs interventions dans la région du Gontougo.

Zamblé Edwige a intégré ce corps des sapeurs-pompiers civils de Bondoukou, depuis 2015. Déterminée dans le travail à l’instar de ses collègues hommes, le sous-officier argue n’avoir pas de soucis de collaboration avec les hommes de sa caserne.

Forte et digne, elle préfère l’appellation « femme pompière », comme pour déclarer son engagement sans faille à surmonter les préjugés de cette fonction, longtemps considérée comme un métier d’homme. ” Nous sommes fières de l’appellation « sapeurs pompières »,”, a-t-elle dit.

Interrogée par l’AIP, elle déclare être digne et dit avoir acquis ses grades grâce à son travail acharné. « Ici, la femme n’obtient pas son grade par la séduction mais par le travail acharné”, a-t-elle expliqué.

Son parcours professionnel est éloquent. ” J’ai été formée avec les sapeurs-pompiers de la ville de Marseille et tous mes diplômes sont des diplômes français”, a-t-elle déclaré avec fierté. Elle est formatrice en sécurisation et secours routier, chef de tous les engins pompiers, et chef d’agrès en VSAV, en incendie du secours routier.

” Nous sommes dynamiques et rigoureuses, nous sommes comme des garçons. Ce que l’homme fait, nous le faisons”, a renchéri le sergent Koné Man, une autre sous-officier.

Entrée au CSU de Bondoukou en 2017, en tant que simple équipier, elle a gravi les échelons avec persévérance pour être un chef d’agrès incendie, chef d’équipe de l’ambulance vsav et formatrice en prévention en charge de la coordination des interventions sur le terrain.

La collaboration avec les hommes est parfaite, a-t-elle révélé, soulignant avoir le soutien de ceux-ci lorsqu’elle rencontre des problèmes de divers ordres.

Le sous-officier Zamblé prétend répondre avec dextérité à toutes les tâches qui leur sont assignées. « Au niveau du travail, nous travaillons ensemble. Nous sommes très équipés”, a-t-elle salué.

” Franchement j’aime mon métier. Les biens matériels ne sont pas importants. C’est l’amour du métier qui m’a guidé à intégrer les CSU du Gontougo”, assène le sous-officier Zamblé, qui dit être fière d’appartenir à cette compagnie.

Dans la même veine, le lieutenant Coulibaly Adjata engagé dans cette caserne en 2017 vante l’intégration entre les femmes et les hommes. ” L’intégration avec les hommes c’est merveilleux. Il y a l’égalité et une forte cohésion”, a-t-elle soutenu.

“A la maison je suis la femme qui prend soin de son mari et je m’adapte”, a relevé le sergent Koné Man.