La chargée de projet de l’Association « Lumière synergie pour le développement » (LSD), Haby Gaye, a invité les banques à « respecter les politiques de sauvegarde », dans le cadre du financement des projets de développement.

« Le message particulier que nous lançons aux banques, c’est qu’elles respectent les politiques de sauvegarde. Car cela va permettre de veiller aux droits des communautés hôtes, mais aussi plus particulièrement, aux droits des femmes », a dit Haby Gaye.

Elle prenait part, à Saly (Mbour, Ouest), à un atelier de capitalisation du programme « Amplifier la voix des femmes impactées par les projets de la banque africaine de développement (BAD) en Afrique de l’Ouest ».

Selon elle, les banques doivent se préoccuper de l’ »injustice climatique » et du changement climatique qui affectent beaucoup de communautés.

Pour Fatou Samba, présidente des femmes transformatrices des produits halieutiques impactées par la centrale à charbon de Sendou, « les banques doivent davantage veiller au respect des normes environnementales et sociales ».

« C’est bien de financer un projet, mais le mieux, c’est d’assurer l’impact social et environnemental que ce projet peut avoir sur les populations de la zone », a-t-elle indiqué.

Cet atelier de trois jours fait suite à un projet mis en œuvre depuis trois ans au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso et en Guinée, sur  des thématiques telles que le respect des droits des communautés hôtes des projets de la BAD, le changement climatique, la justice climatique et l’inégalité du genre.

« A la sortie de cet atelier, nous allons mettre en place un mouvement de femmes affectées par les projets de la Banque africaine de développement et ce mouvement sera le socle qui va porter le plaidoyer auprès des institutions internationales », a annoncé Haby Gaye.