Casablanca, 17/12/2021 (MAP), L’amélioration des conditions d’accès à la justice au profit des femmes victimes de violence a été vendredi au centre d’une rencontre à Casablanca.

Cette rencontre, organisée à l’initiative de l’Union de l’Action Féministe, en partenariat avec le ministère public et la commission régionale des droits de l’homme de Casablanca-Settat, a été l’occasion d’examiner les moyens et mécanismes à même d’assurer une protection au profit des victimes, conformément aux chartes internationales des droits de l’homme, outre les mesures et dispositions nationales à caractère juridique, judiciaire et législatif.

La présidente de l’Union de l’action féminine, Aïcha Lakhmas, à mis l’accent, à cette occasion, sur l’importance de cette rencontre, qui a eu lieu en présence de représentants de la justice, de la police judiciaire, de la santé, et de l’assistance sociale, dans la mesure où elle contribue à poser de nouveaux jalons à même de garantir la poursuite de l’action participative pour mettre un terme à la violence contre les femmes.

La violence à l’égard des femmes porte atteinte à l’ensemble de la société, vu que ses répercussions négatives ne se limitent pas au coût matériel exorbitant qui coûte à l’Etat près de 3 milliards Dh, mais touchent également les volets social, psychique et physique, a-t-elle ajouté.

Elle a souligné la nécessité de conjuguer les efforts, à travers une série d’initiatives comme celles menées par le ministère public, le conseil national des droits de l’homme (CNDH), les autres instances concernées et la société civile.

“Nous avons besoin aujourd’hui d’une législation globale afin d’éradiquer la violence à l’égard des femmes et leur garantir protection et prise en charge, dans le but de les soutenir, soit matériellement ou à travers l’instauration de politiques publiques pour une application rigoureuse de la loi”, a-t-elle enchaîné.

De son côté, la présidente de la commission régionale des droits de l’homme de Casablanca-Settat, Saadia Ouaddah, s’est félicitée de la longue expérience cumulée par l’Union dans ce domaine, qualifiant la société civile de piller important en matière de protection et de promotion des droits de l’homme dans la région.

Elle a affirmé que le CNDH apprécie la campagne internationale de lutte contre la violence faite aux femmes qui est une étape importante ouvrant la voie pour dénoncer de tels actes et briser le silence.

Les conclusions de cette rencontre seront une feuille de route pour tous les acteurs actifs dans ce domaine qui sont appelés à oeuvrer de concert dans un cadre de coordination et de complémentarité en vue de la promotion de la situation de la femme, a-t-elle dit, rappelant l’importance des centres d’accueil dans ce cadre.

Les autres intervenants étaient unanimes à  souligner les importantes étapes franchies par le ministère public, suivant le principe de séparation des pouvoirs, qui lui ont permis de s’ouvrir davantage sur différents partenaires, et par conséquent d’atténuer les effets de la violence contre les femmes.

Plusieurs thèmatiques ont été ainsi soulevées, lors de cette rencontre, portant notamment sur le protocole de prise en charge des femmes violentées, le mariage des mineures et les questions de valeurs au Maroc.