Kishasa (ACI)- Deux femmes ont été jeudi au Kasaï Central, une des provinces de la RDC  victimes des actes de lynchage et sont admises aux soins intensifs, a dénoncé le Coordonnateur provincial de l’association congolaise de défense des droits de l’homme (ACDHO/ Kasaï Central), Me Arthur Padinganyi, dans un communiqué de presse publié le jeudi 21 décembre 2023.
Pour cause, la population du quartier Tshinsambi dans l’ex localité Apollo (Kanany) s’est soulevée le mercredi 20 décembre après-midi, en s’attaquant aux kits électoraux, après avoir suspçonné les observateurs d’une structure de vouloir modifier les votes ou de bourrer des urnes dans certains centres de vote.
 » Deux commissaires femmes de la CPVJR , Me Angel Misenga et Mme Chantal Kasayi ont été victimes des atteintes à l’intégrité physique hier à la localité Apollo, quartier Tshinsambi, commune de Kananga alors qu’elles revenaient d’observer les élections dans les centres de vote sans incidents dans cette localité « , a indiqué le communiqué de presse.
Et de poursuivre :  » elles ont été attaquées en chemin par un groupe des jeunes, les accusant d’appartenir au camp de candidat président Moïse Katumbi. Nous demandons à tous les acteurs de la société civile résidents à cette localité d’identifier ces inciviques pour qu’ils soient par la justice pour que cesse ce comportement qui perdure dans cette localité contre les actrices de la société civile « , a fait savoir Me Padinganyi qui a exigé également des enquêtes sérieuses pour que les coupables soient sévèrement sanctionnés.
Par ailleurs, ces jeunes ont aussi molesté des agents de la CENI dont certains ont été blessés suite aux jets de pierres. Ils ont notamment démoli la maison d’un autre homme suspecté d’avoir gardé chez lui des dispositifs électroniques de vote (DEV) et des bulletins de vote.
Pour calmer les esprits, la police est intervenue et une cinquantaine de personnes étaient interpellées.
Il convient de signaler que des incidents ont été signalés également à l’Ep Buena Muntu, où un agent de la CENI a été séquestré, avant d’être exfiltré par la police.