Ziguinchor – La Plateforme des femmes pour la paix en Casamance (PFPC) a invité les populations, les politiques et les bonnes volontés à davantage œuvrer pour le maintien de la paix, de la sécurité et de la stabilité sociale afin de consolider « les efforts consentis pour bâtir le vivre ensemble particulièrement en Casamance.

« La cohésion sociale que nous travaillons à rétablir et à consolider dans le cadre de nos activités de recherche de paix est aujourd’hui sérieusement menacée. La trajectoire actuelle que prend le pays risque de détruire tous les efforts consentis pour bâtir le vivre ensemble particulièrement dans une Casamance qui tente de se relever d’un conflit vieux de plus de quarante ans. Nous encourageons les personnes de bonne volonté à davantage s’engager dans la quête de la stabilité », a invité la présidente du conseil d’administration de la PFPC, Ndeye Marie Diedhiou, dans un communiqué reçu dimanche à l’APS.

« Au regard de tout ce qui se passe actuellement au Sénégal plus particulièrement à Ziguinchor, il apparait clairement aujourd’hui que cette situation constitue une menace sérieuse à l’effort pour la paix menée jusque-là en Casamance et qui suscite un espoir chez les populations. Elle demeure tout de même un fardeau pour les femmes, maillons essentiels de l’économie obligées à suspendre leurs activités », a t-elle déploré.

Ndeye Marie Diedhiou a rassuré que les membres de la Plateforme des femmes pour la paix en Casamance, conscientes de la gravité des événements qui se produisent dans le pays et de leurs conséquences sur le plan social, économique et politique, sont engagées à préserver l’unité nationale, la libre circulation des personnes et des biens.

Elles sont également engagées dans le maintien de la paix, la sécurité et la stabilité sociale et déterminées à préserver les acquis dans la quête de la paix en Casamance.

« Nous appelons tous les acteurs à mettre un terme aux discours de haine à travers les réseaux sociaux, certains organes de presse et dans les communautés . Nous invitons sans délai les politiques à mettre en avant l’intérêt du pays et celui de leurs concitoyens et encourageons les personnes de bonne volonté à s’engager dans la quête de la stabilité », a insisté la présidente d’administration de la plateforme des femmes pour la paix en Casamance.

Le calme est revenu à Ziguinchor, la capitale méridionale du Sénégal, en proie depuis lundi à des échauffourées entre jeunes et forces de l’ordre qui ont fait deux morts et plusieurs blessés.

Des heurts ont opposé manifestants et forces de l’ordre à Ziguinchor, à la suite du placement sous mandat de dépôt de l’opposant Ousmane Sonko, le maire de cette principale ville au sud du pays.

Trois individus ont été tués dans ces manifestations.

Des routes étaient devenues impraticables, du fait de barricades dressées par les jeunes à travers les principales artères de la ville.

Ces manifestations avaient également impacté l’économie de la région. Plusieurs commerces avaient fermé à Ziguinchor.