Brazzaville, 12 juil (ACI) – Le taux d’avortement au Congo est de 25,9% à 31,3% dans la tranche d’âge de 15 à 24 ans, cependant, les points de prestation de la planification familiale représentent 77,6% dans les formations sanitaires, a déploré le ministre de la Santé et de la population, M. Gilbert Mokoki.
S’exprimant à l’occasion de la Journée mondiale de la population (Jmp), célébrée le 11 juillet de chaque année, M. Mokoki a appelé à la prise de conscience collective et effective en faveur de la planification afin de maîtriser la croissance démographique et bénéficier des bienfaits du dividende démographique
«Ce faisant, notre pays pourra atteindre son optimum dans le rapport entre la population non dépendante dite active et la population dépendante constituée des enfants et des personnes plus âgées», a-t-il souligné.
Au Congo, cette journée est célébrée cette année sous le thème « Quelle stratégie nationale pour l’adhésion de la population à la planification familiale ? ». Ce thème s’inscrit dans la volonté du gouvernement d’améliorer la qualité des services de santé, afin de les rendre plus accessibles et opérationnels par la redynamisation des districts sanitaires.
«La planification familiale est l’un des moyens efficaces pour réaliser cette vision gouvernementale. Son développement permet de réduire de manière considérable le taux élevé des grossesses non désirées, des décès maternels, des invalidités diverses, des infections sexuellement transmissibles, y compris le Vih et leurs incidences psychologiques, économiques et sociales », a-t-il ajouté.
Poursuivant son propos, M. Mokoki a suggéré l’élaboration et la mise en œuvre des programmes complets d’éducation et d’information des adolescents et des jeunes afin de renforcer leur capacité à faire des choix éclairés et adopter des comportements sains en matière de santé sexuelle et reproductive.
Cette année, le thème international de la Jmp retenu est « Huit milliards d’humains : un horizon infini de possibilités-défendre les droits et la liberté de choix».
Selon le rapport du Fonds des Nations Unies pour la population (Fnuap) sur l’état de la population 2023, dans 68 pays, 11% n’ont pas la possibilité de prendre des décisions en matière de contraception.