Abidjan – Des députés et sénateurs de Côte d’Ivoire ont été instruits sur les modalités d’une pleine participation des femmes dans la consolidation de la paix, à travers la révision du Plan national d’action sur la Résolution 1325 de l’ONU.
En effet, ONU Femmes et le ministère ivoirien de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, ont organisé, lundi 10 juillet 2023, à l’hémicycle de l’Assemblée nationale, à Abidjan, une session d’échanges autour de l’agenda « Femmes, paix et sécurité » et la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Le Plan national d’action sur la Résolution 1325 de l’ONU vise à renforcer la promotion de l’égalité entre les sexes, la prévention des conflits, la protection des droits des femmes et des filles, ainsi que leur participation active à la consolidation de la paix, fait-on savoir.
Ainsi les échanges avec les parlementaires ambitionnaient à renforcer leur connaissance de ces instruments en vue d’appropriation de ces instruments par les députés et sénateurs, pour le renforcement de l’environnement institutionnel et de la promotion du genre en Côte d’Ivoire.
« Le parlement joue un rôle crucial dans la mise en œuvre des plans d’action nationaux sur la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies », a déclaré la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nassénéba Touré.
Plusieurs responsabilités clés lui sont attribuées dans ce processus, poursuit-elle, en matière d’adoption de lois et de politiques, de budget et de financement, de supervision et d’évaluation des progrès réalisés dans la mise en œuvre du plan d’action et en demandant des comptes au gouvernement et aux acteurs concernés, la sensibilisation des populations et le plaidoyers pour promouvoir les droits des femmes et encourager l’adoption de mesures concrètes.
La représentante résidente de ONU Femmes, Antonia Ngabala Sodonon a salué la « dynamique remarquable » de la ministre Nassénéba Touré qui a permis de finaliser l’élaboration de deux documents cadres importants en matière de Genre.
A savoir, « le 2nd document de politique nationale genre et le 2nd Plan d’action nationale sur la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies – ou Plan d’action national 2nde génération mis en œuvre pour la période 2023- 2028 ».
Ces documents cadres permettent la mise en œuvre au plan national la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies face aux défis nouveaux qui sont notamment le changement climatique et la montée du terrorisme.
Le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Adama Bictogo, en marge de la rencontre, a salué cette « belle initiative qui obéit à la vision du président de la République, voire une vision partagée au plan planétaire » par les dirigeants.
Les femmes, aujourd’hui, constituent la composante la plus fragilisée lorsqu’il y a des crises. Donc, a-t-il soutenu, il était important que cette résolution soit visitée et qu’elle épouse le contexte nouveau, contexte de dérèglement climatique, de terrorisme et d’immigration.
« Comme il est établi, toutes les grandes Nations reposent sur la solidité des familles et la solidité des familles repose sur les femmes, qui sont le socle de la solidité et de la stabilité. C’est donc, des moteurs de croissance lorsque l’autonomisation est au rendez-vous », a-t-il ajouté.
Plusieurs partenaires techniques, financiers et pays accompagnent l’Etat de Côte d’Ivoire dans la mise en œuvre de la Résolution 1325, notamment l’ONU Femmes et le Canada, l’Angleterre, le Danemark, l’Allemagne et les Pays-Bas.
La Côte d’Ivoire a été le premier pays africain, en 2008, après l’instauration de cette résolution à présenter un plan de première génération.