Rabat, 14/04/2022 (MAP) – Un colloque national sur le “Code de la famille, entre lacunes de mise en œuvre et perspectives de changement” a été organisé, jeudi à Rabat, à l’initiative de l’Organisation de la femme istiqlalienne en partenariat avec l’Alliance des avocats du parti de la Balance.

S’exprimant à cette occasion, la présidente de l’Organisation Khadija Zoumi a mis en avant la nécessité d’engager un débat public sur ce sujet au regard de la hausse des cas de divorce en vue de formuler des réponses aux nombreuses questions soulevées.

Mettant en évidence le rôle de la famille comme étant le noyau central de toute société, Mme Zoumi a souligné qu’il n’est dans l’intérêt de personne de désintégrer la famille.

Pour Mme Zoumi, l’Organisation de la femme istiqlalienne s’affaire pour être à l’écoute de toutes les composantes de la société afin de cerner les défis et les contraintes auxquels fait face l’application du Code de la famille.

De son côté, le président de l’Alliance des avocats istiqlaliens, Khaled Trabelsi, a souligné que “ce colloque s’inscrit dans le cadre d’une réflexion sociétale générale sur le Code de la famille”, notant que depuis sa mise en application en 2004, le Code a démontré plusieurs axes d’amélioration.

Le moment est venu pour modifier certaines dispositions du Code de la famille en vue de se conformer aux exigences constitutionnelles, ainsi qu’aux chartes et accords internationaux ratifiés par le Maroc, a-t-il relevé.

Pour sa part, Fatiha Achtatou, avocate au barreau de Rabat, a estimé que ce débat est d’actualité, car la Constitution de 2011 a donné à la famille un rôle majeur dans la stabilité de la société, notant que le Code de la famille est l’aboutissement d’une longue lutte pour la consécration des droits de l’Homme.

Lors de son intervention, l’avocate a dressé un large éventail du développement des droits de l’Homme depuis l’indépendance jusqu’au Code de la famille et le Code de l’état civil, notant que cette évolution était une voie incontournable pour le développement de la société marocaine et sa marche vers la modernité.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de l’implication de l’Organisation de la femme istiqlalienne dans le débat public autour de la mise en application du Code de la famille et de la hausse du taux de divorce ces dernières années.

Ce débat public, qui a été marqué par la participation de militants partisans et des droits de l’Homme, d’universitaires, de juristes et d’acteurs de la société civile, vise à enrichir le débat public sur le thème du Code de la famille afin de relever les défis entravant une application optimale de ses dispositions.