Abidjan – Lors de la présentation du document sur la situation de la femme en Côte d’Ivoire en 2022, tenue mercredi 26 juillet 2023 au cabinet du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant (MFFE), il ressort de fortes disparités entre hommes et femmes dans plusieurs domaines de la société.

En effet, sur une proportion de femmes parmi les agents de la Fonction publique, il y a une représentativité de 35,37% de femmes contre 64,63% d’hommes en 2020. Pour les femmes directeurs de Cabinet ministériel, il y a 12,50% en 2019 contre 16,13% en 2022. Aussi, l’actuel Gouvernement (formé depuis le 20 avril 2022), montre un pourcentage de 21,87% de femmes.

Toujours au niveau de la représentativité des femmes dans les Institutions, à l’Assemblée Nationale, elles sont de 12,60% en 2021, 19,19% au Sénat en 2022 (élues: 12,12%, nommées: 33,33%), 42,86% au bureau du Conseil Constitutionnel en 2021, et 18,18% en 2022 à la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance.

Même si ces disparités sont également prononcées aux niveaux de l’éducation, de la santé, du foncier rural, et de l’accès aux ressources économiques, le Fonds d’Appui aux Femmes de Cote d’Ivoire (FAFCI) a soutenu les femmes à hauteur de 58 milliards de FCFA prêté à 300 434 femmes entre 2012 et 2022 dans des secteurs d’activité tels que le commerce (64%), l’agriculture (21%), l’artisanat (8%), la restauration (5%), et l’élevage (2%). Il y a un signal fort avec 4 224 cas de violences de tout type confondues sur des femmes (15-49 ans).

Au niveau de la divortialité en 2020, il y a eu 27 331 mariages contre 1 112 divorces (40,7%). Au niveau de l’égalité des chances homme/femme, 28% des femmes déclarent être pessimistes.

Ainsi, pour lutter contre les inégalités de genre, accélérer la promotion, l’autonomisation et une meilleure insertion socioprofessionnelle de la femme en Côte d’Ivoire, les parties prenantes recommandent de sensibiliser et former les décideurs et acteurs des différentes institutions, renforcer les dispositifs de formation et d’autonomisation des femmes, accentuer la sensibilisation à l’endroit des rois et chefs traditionnels garants, etc.

« Ce recueil de données statistiques, qui est à sa première édition, est basé sur des documents physiques et numériques de différents ministères, institutions et structures publiques ou privées », a expliqué le directeur de Cabinet du MFFE, Moussa Diarrassouba, qui présidait cet atelier.