Bangkok – Pleine d’énergie, engagée et inspirante, Naoual El Rhaffouli incarne l’exemple d’une femme marocaine qui a su, de par sa compétence et son professionnalisme, se frayer un chemin dans le domaine du business development en Thaïlande.

Pleine d’énergie, engagée et inspirante, Naoual El Rhaffouli incarne l’exemple d’une femme marocaine qui a su, de par sa compétence et son professionnalisme, se frayer un chemin dans le domaine du business development en Thaïlande.

C’est à Fès, sa ville natale, que Naoual fait toute sa scolarité. Après avoir obtenu un DEUG en mathématiques à la Faculté des Sciences et Techniques (FST) de Fès, elle déménage à Mohammédia où elle décroche, en 2002, une maîtrise en informatique.

Alors qu’elle se prépare à intégrer le marché du travail marocain, l’Institut des applications avancées de l’internet de Marseille, école supérieure nouvellement créée à l’époque, décide de démarcher des jeunes talents marocains à la FST de Mohammédia.

“Bien que je n’avais pas en tête l’idée de poursuivre mes études directement après ma maîtrise, ma famille m’a encouragé à aller plus loin”, confie Naoual avec un sourire tendre, reconnaissante que ses proches l’aient convaincu de prendre cette décision qui a changé son parcours professionnel.

Elle s’envole ainsi vers la cité phocéenne en 2002, où elle poursuit ses études pour décrocher son diplôme d’ingénieur en informatique. “J’ai rapidement trouvé un poste de téléconseillère, qui ne correspondait certes pas à mon cursus, mais qui m’a permis d’intégrer le marché du travail en France”, explique la quadragénaire.

Ses compétences lui permettent d’ailleurs rapidement de décrocher, trois mois plus tard, un poste de manager d’équipe avant d’être promue cheffe de projet informatique, poste en parfaite adéquation avec son parcours scolaire.

En 2007, elle décide de déménager à Paris, où elle travaille pour le compte d’une société de service informatique, effectuant des missions au sein de plusieurs entreprises en télécommunications, avant de retourner deux ans plus tard à Sophia Antipolis. “J’ai eu envie de repartir dans le Sud. Il faisait trop froid à Paris”, explique-t-elle l’air enjouée.

Elle commence ainsi à travailler pour le compte d’Amadeus, une société d’IT qui gère les logiciels de réservation des compagnies aériennes et des agences de voyage, où elle renoue avec l’aviation, domaine qui l’a longtemps passionnée.

“Depuis mon jeune âge, j’ai rêvé de devenir pilote de ligne, mais je n’ai pas été acceptée car je n’avais pas la taille minimale requise pour les femmes. Décrocher ce poste m’a quelque part permis de rallier mes deux domaines de prédilection, l’industrie aérienne et l’informatique”, souligne la maman de 42 ans.

Avide de voyages et de découvertes, Naoual était loin de se douter que cette nouvelle expérience lui ouvrirait la voie, en 2017, vers un poste de manager dans les bureaux de l’entreprise à Bangkok.

“Notre déménagement en Thaïlande a été un réel dépaysement pour ma petite famille. Nous avons découvert une nouvelle culture et un nouveau rythme de vie”, raconte Naoual, relevant, l’air nostalgique, que ce même dépaysement qui lui a permis d’élargir ses horizons, a également renforcé ses attaches à son pays, le Maroc.

Sourire communicatif, Naoual poursuit : “Peu importe où je m’installe, l’amour de mon pays prime toujours”. Attachée aux traditions marocaines et très proche de sa famille restée à Fès, la jeune maman tient chaque année à effectuer un voyage au Maroc, un retour aux sources et l’occasion pour son fils de 4 ans de grandir en s’imprégnant des valeurs et des traditions du pays.

Bien qu’elle vienne de décrocher, en 2021, le poste de Business development manager, une expérience professionnelle nouvelle dans laquelle elle se sent particulièrement épanouie, Naoual n’écarte pas la possibilité de retourner au Maroc, son pays de naissance et de cœur.