Dakar, 08 novembre 2021 (APS) – La Directrice exécutive de l’ONG West Africa – Sénégal (PWA-Sénégal), la professeure Adjiaratou Wakha Aidara Ndiaye, a préconisé, lundi, une approche inclusive et participative dans la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG).

’’’Dans ce contexte actuel de pandémie à Covid-19 qui depuis deux ans a exacerbé les violences faites aux femmes et aux filles, pas seulement au Sénégal et en Afrique, mais à travers le monde, la meilleure façon de lutter plus efficacement contre ces VBG est d’adopter à tous les niveaux, une approche participative et inclusive de tous les acteurs’’, a-t-elle déclaré.

Adjiaratou Wakha Aidara Ndiaye s’exprimait ainsi à l’occasion de l’atelier du projet intitulé ’’Promouvoir une police centrée sur les survivants des VBG en Afrique de l’Ouest’’, financé par la Fondation FORD et mis en œuvre par PWA simultanément au Sénégal et au Nigeria.

Ce projet a pour objectif de ’’réduire drastiquement les cas de violences sexuels et sexistes grâce à des données probantes susceptibles de proposer un modèle positif du secteur de la sécurité afin d’améliorer la prévention et les réponses aux VBG en Afrique de l’ouest particulièrement au Sénégal et au Nigéria’’, selon elle.

L’idée est de ’’pouvoir à partir de l’expérience d’un pays francophone et d’un autre anglophone en Afrique de l’Ouest, proposer un modèle positif qui pourrait inclure les forces de défense et de sécurité, notamment la police et l’administration pénitentiaire, avec toutes les sociétés civiles africaines, proposer des outils, des stratégies et méthodes adaptées à ce contexte pour pouvoir répondre efficacement aux VBG’’, a-t-elle fait savoir.

’’’Il ne se passe pas un jour sans que l’on connaisse de ces cas de VBG qui se posent avec accuité au Sénégal’’, a pour sa part relevé le point focal genre de la police nationale, commissaire Bintou Guissé.

A ce propos, elle a indiqué que les VBG sont des infractions pénales prévues par la loi traitées par les forces de défense et de sécurité de manière rigoureuse et professionnelle dès les interpellations. ’’Il suffit que la victime porte plainte pour que nos équipes fasse le nécessaire’’, a-t-elle soutenu.

Toutefois, elle est d’avis que la sanction pénale, à elle seule, ne saurait régler ce problème.

’’Il faut surtout une sensibilisation pour que les populations connaissent la gravité des infractions, d’habitude banalisées, et que lorsqu’elles surviennent, elles puissent alerter les autorités compétentes’’, selon elle.

’’Cette approche préventive à saluer’’, combinée au ’’dialogue et au partage de bonnes pratiques’’, permettra de ’’réduire de façon drastique la survenance de ces cas’’, mais également, ’’une meilleure prise en charge des victimes, de plus en plus nombreuses’’, a pour sa part déclaré la présidente du Haut conseil du dialogue social, Innocence Ntap Ndiaye.