Abidjan – La juriste de formation, Marie Josée Baba, ambitionne de devenir une référence dans l’industrie avicole en Côte d’Ivoire en défiant ainsi la domination masculine dans ce secteur d’activités.

Lors d’un entretien avec l’AIP, lundi 17 juillet 2023, l’entrepreneure a fait savoir que malgré les difficultés, elle aspire à augmenter considérablement sa production avicole pour atteindre jusqu’à 1 million de têtes de volaille et devenir une référence dans l’industrie avicole en Côte d’Ivoire.

Convaincue du fort potentiel économique et social de l’industrie avicole, Baba a démarré son entreprise avec seulement 500 poussins en 2017. Aujourd’hui, elle produit fièrement 15 000 têtes de volaille par cycle bimensuel.

Malgré la pandémie mondiale de COVID-19 et les conséquences de la crise russo-ukrainienne, qui ont entraîné une augmentation des coûts des intrants agricoles nécessaires à la production alimentaire des poulets et des produits vétérinaires, Marie Josée Baba reste déterminée à maintenir son entreprise opérationnelle. Elle surmonte les nombreux obstacles auxquels sont confrontés les éleveurs, tels que la fragilité des poussins chairs entraînant souvent de fortes mortalités, les vols et les malversations internes.

Au-delà des difficultés internes, son entreprise doit également faire face à des défis externes? notamment l’abus de confiance des clients, le vol des recettes de vente et les difficultés de paiement. De plus, le coût croissant des intrants agricoles essentiels, l’absence de fixation des prix d’achat et de vente des poulets par l’État, ainsi que les contraintes liées à la localisation de sa ferme (accès difficile, absence d’électricité, d’eau courante, de réseau téléphonique et d’internet) compliquent encore davantage les choses.

Les objectifs ambitieux de la jeune dame incluent la maîtrise de l’ensemble de la chaîne de production, la création de son propre couvoir pour les poussins, l’établissement d’une usine de fabrication d’aliments (provenderie), un abattoir moderne doté de chambres froides et l’acquisition de plusieurs véhicules pour faciliter le transport des matières premières et la vente des produits. Tout ceci est assorti, évidemment, de la création de nombreux emplois pour les jeunes, diplômés ou non.
Déjà sa société « MonBonPoulet » revendique dix emplois créés.

Marie Josée Baba contribue ainsi à l’économie locale et offre des opportunités aux membres de sa communauté. Son esprit entrepreneurial et sa persévérance servent d’exemple inspirant à tous les jeunes notamment, les jeunes dames, qui aspirent à se lancer dans le monde des affaires. Son parcours et sa détermination rappellent à chacun que, quelles que soient les difficultés, rien n’est impossible, lorsque l’on croit en son potentiel.