Niamey – Le Niger a célébré , dans la soirée de ce vendredi 15 décembre 2023 au centre international des conférences Mahatma Gandhi de Niamey, la journée internationale de la sage femme ou ”Maman en Or”.

Cette 8ème édition est placée sous le thème ”ensemble à nouveau, de l’évidence à la réalité” .

Prenant la parole à cette occasion, le ministre de la santé publique, de la population et des affaires sociales, le Médecin- Colonel-Major, Garba Hakimi s’est réjoui de la présence à cette cérémonie de tous les invités qui ont fait le déplacement pour ”célébrer avec nous cet évènement qui honore la sage- femme nigérienne, un maillon essentiel dans la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile” avant de rappeler que ”cet évènement, la Journée Internationale de la Sage- femme, a été instituée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)”.

”Cette initiative a pour but de faire connaître la valeur d’un tel métier dans le domaine des soins obstétricaux et périnatals. Elle est ainsi célébrée dans de nombreux pays, afin de faire découvrir la richesse du métier de sage-femme, et de rendre hommage aux femmes (et aux hommes) qui le pratiquent et montrer leur importance au sein de la société” a-t-il souligné
Selon le Ministre de la santé publique ”au Niger, cette journée est commémorée depuis 2011, date de la première édition de ”Maman en Or”, année qui a coïncidé avec le lancement de la Campagne Accélérée pour la Réduction de la Mortalité Maternelle en Afrique”.

Le thème de la journée internationale de cette année est intitulé ”ENSEMBLE A NOUVEAU, DE L’EVIDENCE A LA REALITE”.

”Il s’agit de souligner le rôle vital que jouent les sages-femmes en matière de protection des droits des femmes et des filles en veillant à ce qu’elles puissent exercer pleinement leurs droits humains, en particulier en matière de santé génésique dans leurs communautés et dans les pays où elles travaillent” a précisé le premier responsable de la santé publique au Niger notant, en effet, que ”ce sont les sages-femmes qui doivent assurer le droit des femmes à recevoir des soins de maternité dans le respect de leur code d’éthique et de déontologie. Ce sont encore les sages-femmes qui offrent des méthodes contraceptives pour une meilleure santé des mères et des enfants d’une part et pour l’autonomisation et la libération du potentiel économique des femmes”.

Au Niger, a-t-il poursuivi, ”la forte demande de services de Santé de la Reproduction dépasse largement et plus spécifiquement les prestations offertes par les sages femmes. Cela se répercute sur l’état de santé des groupes cibles que sont les les enfants et les familles”. Selon la dernière enquête ENAFEME 2021, le taux de mortalité neonatale estimé à 43 pour 1000 naissances vivantes et celui de mortalite maternelle de 509 pour 100 000 naissances vivantes sont parmi les plus élevés en Afrique” a relevé le Ministre de la santé pour qui ”nous nous devons, à chaque instant, de nous poser des questions sur nos responsabilités dans la prévention des décès maternels, néonatals et infanto-juvéniles”.

”Fort heureusement, au Niger, nul ne peut contester les progrès spectaculaires réalisés en matière de la santé de la mère et de l’enfant” a-t-il fait remarquer tout en reconnaissant qu’en dépit de ”toutes les avancées, il reste beaucoup à faire dans ce domaine. En effet, parmi les causes non médicales des décès maternels et néo- natals figurent la pénurie des ressources humaines qualifiées pour la prise en charge des urgences obstétricales. Aussi, l’inégale répartition de ces professionnels à travers le pays constitue un autre goulot d’étranglement pour l’offre de services de qualité, surtout pour les populations les plus défavorisées”.

”Les sage-femmes sont souvent confrontées à une insuffisance de matériel médical pour mener à bien leur travail. Bien que leur présence soit essentielle, elles sont rares dans certaines formations sanitaires surtout en milieu rural” a noté.

Pour rappel, près de 60% de femmes accouchent encore sans assistance par un prestataire qualifié.

Dans le cadre de l’organisation de cet évènement, le Ministère de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales travaille en partenariat avec Jeunesse productions, les Institutions de la Republique, les partenaires Techniques et Financiers dont l’UNFPA, l’OMS, les ONG et Associations ainsi que l’Association des Sages-femmes du Niger, la Société de Gynécologie et Obstétrique du Niger et l’Association Nigérienne de pédiatrie.

”Je voudrais du haut de cette tribune remercier tous ces partenaires pour leur participation dans l’amélioration de la santé de nos populations en général et celle de la mère et de l’enfant en particulier. Une motion spéciale à Jeunesse Productions qui apporte sa pierre à l’édifice, en prenant l’initiative depuis 2011 de contribuer à la promotion de la profession de sage-femme et de récompenser comme << MAMAN EN OR >>, les trois meilleures << sage- femmes >> de l’année” a déclaré le Ministre de la santé publique.

”A cet effet, nous avons l’honneur de reconnaitre et de célébrer des sage-femmes exceptionnelles, de véritables modèles pour leurs communautés et pour le pays tout entier. Ces « mamans en or >> incarnent des valeurs de dévouement, de compassion, d’empathie et de compétence qui font d’elles de professionnelles exemplaires” a encore poursuivi le Ministre de la santé qui a tenu à féliciter chaleureusement ”nos sages-femmes ”Mamans en or”.

”Que leurs réalisations puissent servir d’inspiration à tous ceux qui aspirent une carrière au service de la santé et du bien-être des femmes et des nouveau-nés” a conclu le médecin Colonnel-Major Garba Hakimi.