Libreville, le 03 Juin 2022 (AGP) – La journée nationale des droits de l’Homme célébrée récemment à Libreville, a été l’occasion pour le ministre des de l’Homme, Garde des Sceaux, Chargé des Droits de l’Homme et de l’Egalité des genres, Erlyne Antonela Ndembet épouse Damas, de revenir non seulement sur l’obligation qui impose que chacun soit traité de manière équitable, avec dignité et respect, mais également d’aborder singulièrement le pan droits des femmes, traduit par l’adoption des lois portant élimination des violences faites aux femmes et celles modifiant le code civil et le code pénal en septembre 2021 qui selon elle, permettent de mieux protéger les femmes et de réduire, les discriminations à leur égard.
Sous un « format » d’évaluation des progrès réalisés en matière de Droits de l’Homme, au niveau national que sur le plan international, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, charge des Droits de l’Homme et de l’Egalité des Chances, Erlyne Antonela Ndembet épouse Damas, a en effet, évoqué lors de son discours de circonstance, l’arsenal juridique, les insuffisances et les perspectives en matière de droits de l’Homme au Gabon. Des nouvelles lois en faveurs des femmes, en passant par la situation des personnes en situation de handicap, la ministre s’est voulue objective et claire.
Lors de ce discours « bilan » et « évaluatif », la ministre a dit toute l’importance du travail abattu au profit des droits de l’Homme et ce qui reste à faire. Un travail qui a permis au ministère en charge de ces questions et de l’équipe qui l’entoure de « de porter un regard sans complaisance sur les insuffisances de notre système de garantie et de protection des droits de l’Homme, afin d’y apporter les corrections nécessaires et d’insuffler une dynamique plus volontaire en faveur d’une garantie et d’une protection plus efficaces », a-t-elle fait savoir.
En terme d’action gouvernementale, le ministre a dit mettre à disposition des femmes vivant avec un handicap, la loi n°006/2021 portant sur l’élimination des violences faites aux femmes, transcrite par les personnes en situation de handicap elles-mêmes sous des formats prenant en compte les spécificités des différents types de handicaps. Ce, conformément à la vison 2022 des plus hautes autorités de l’Etat, en tête desquelles, Son Excellence Ali Bongo Ondimba, Président de la République, Chef de l’Etat, qui « entendent réaffirmer leur détermination à œuvrer encore davantage pour le soutien et l’inclusion des personnes vulnérables, ainsi que pour la promotion de l’égalité de tous les citoyens, sans aucune distinction pouvant les rabaisser, les dévaloriser ou les desservir. « C’est pourquoi, le thème retenu pour cette édition est : Pour des lois accessibles à tous », s’est-elle réjouie, tout en rappelant les engagements du pays pris au niveau international en matière des droits de l’homme. Particulièrement, a-t-elle précisé « ceux contenus dans les dispositions des articles 2 et 21 de la Convention relative aux droits des personnes handicapées ratifiée par le Gabon en 2007 », lesquelles dispositions prescrivent notamment aux Etats « de fournir les informations destinées au grand public aux personnes handicapées dans les formats accessibles et des technologies adaptées aux différents types de handicap en temps opportun et sans frais supplémentaires.».
Pour Mme le Ministre le travaillent en synergie est de mise, afin d’assurer au mieux le respect de ces droits et la matérialisation desdits engagements. « L’engagement de notre pays en faveur d’une meilleure garantie et d’une protection plus efficace des droits de l’homme nécessite que nous travaillions tous ensemble, Gouvernement, Société Civile, Associations de protection des personnes vulnérables, Entreprises publiques et privées, en vue d’élaborer des stratégies et de mettre en œuvre des actions concrètes et efficaces dans ce domaine », a-t-elle renchéri avant d’inviter tous et chacun, à réfléchir à ce qui sera possible de faire dans les maisons, dans les lieux de travail, dans les écoles et dans tous les espaces publics et privés, afin que les droits fondamentaux des personnes en situation de handicap soient garantis dans le pays.
Carine Edwige MINDZE